Définition des types de pratique en plein air
Cette section présente les définitions des types de pratique en plein air.
Vous êtes un responsable scout, un éducateur physique, un guide de tourisme d'aventure, un adepte autonome ou un novice qui désire s'initier à la pratique des activités de plein air? Vous trouverez des définitions de ces différents domaines de pratique du plein air.
Vous êtes un responsable scout, un éducateur physique, un guide de tourisme d'aventure, un adepte autonome ou un novice qui désire s'initier à la pratique des activités de plein air? Vous trouverez des définitions de ces différents domaines de pratique du plein air.
Activité physique de plein air
Le domaine du plein air est très vaste et de nombreuses définitions et prises de position des acteurs du milieu rendent sa définition difficile. Le premier terme à définir est «plein air». En anglais, deux termes s’y rattachent, soit «outdoor», contraction de «out-of-the-door», et «open-air». Au Québec, nous utilisons le terme «plein air» alors qu’en France le terme usuel est «pleine nature», même si dans la littérature nous rencontrons aussi «plein air».
Le terme «pleine nature» évoque «l’ensemble de ce qui, dans le monde physique, n’apparaît pas comme trop transformé par l’homme, en particulier par opposition à la Ville» (Legendre, 2005). La différence entre «plein air» et «pleine nature» ne réside que dans l’état «naturel» des lieux de pratique de l’activité. Dans ce qui suit nous n’utiliserons pas le terme «pleine nature» parce qu’il ne représente pas l’usage québécois.
De manière générale, le «plein air» fait référence «aux espaces à l’extérieur des bâtiments où l’air n’est pas confiné» (Grand dictionnaire terminologique, O.Q.L.F., 2009). Nous parlerons donc de «plein air» comme d’un nom masculin désignant la particularité d’une chose et, par extension de sens, cela désigne en loisir les activités qui se pratiquent à l’extérieur (Legendre, 2005) (Grand dictionnaire terminologique, O.Q.L.F., 2009). Toutefois, une certaine confusion existe et provient du fait qu’en anglais, le terme «outdoor» englobe les notions «d’espaces à l’extérieur des bâtiments» et celles, plus concrète, de «nature», de «pleine nature» et d’«environnement» (Legendre, 2005).
La lecture des commentaires sur la distinction entre «activité de/en plein air» (Legendre, 2005) nous apprend aussi que la locution adverbiale «activité en plein air» ne modifie pas le sens de « plein air ». La locution adjectivale «activité de plein air» est, quant à elle, très générale et englobe de nombreux termes complexes qui identifient des activités et des sports comme : cinéma de plein air, concert de plein air, sports de pleine nature, activités physiques de pleine nature, activités de détente à l’extérieur, camping, etc. (Legendre, 2005). Autre exemple d'une définition large d’«activité de plein air» : «activités de sport et de loisir qui se déroulent dans un cadre de plein air, indépendamment du caractère du lieu, du degré de risque ou de la durée de l’activité» (B.N.Q. 2004 et (Legendre, 2005).
Cette distinction entre activité «de» plein air et «en» plein air a été proposée par différents auteurs (“Bulletin de l'Observatoire québécois du loisir,” 2007) (Grenier & Quenneville, 1987), mais les auteurs québécois ne font pas consensus. Par exemple, selon certains intervenants, il existe une distinction entre les activités «en» plein air (toute activité qui se réalise à l’extérieur comme la motoneige, le golf, le volley-ball, etc.) et les activités «de» plein air (toute activité en «relation» avec l’environnement naturel comme le canot, la randonnée, le parachutisme, etc.), ce qui exclut toute activité motorisée. Ainsi, les activités «de plein air» peuvent inclure des activités dans plusieurs domaines mais, en loisir, la définition est plus restreinte et se rapproche de la définition anglophone : «Plus particulièrement, dans le domaine du loisir, le terme plein air désigne, par extension de sens, l'ensemble des sports de pleine nature pratiqués dans des milieux naturels présentant une part de risque et d'imprévu, dans un rapport dynamique avec les éléments de la nature, selon des modalités autre que la compétition sportive officielle (par ex., la randonnée, l'exploration, l'expédition). Depuis les années 70, la pratique du plein air s'inscrit dans un mouvement qui se démarque radicalement du monde du sport de compétition. La diffusion massive de la pratique du plein air a pour conséquence son intégration dans les pratiques de tourisme, particulièrement de tourisme d'aventure et de tourisme sportif d'action.» (Grand dictionnaire terminologique, O.Q.L.F., 2009)
Cette définition francophone ajoute quelques éléments spécifique et se rapproche de la définition anglophone d’«outdoor recreation» qui se définit comme toute forme d’activité pratiquée à l’extérieur. Un sous élément de cette définition, associé au terme «recreation», est la notion de loisir (leisure) qui comporte trois critères pour qu’une activité soit qualifiée de loisir : c’est un état d’esprit; issu d’une motivation intrinsèque; et réalisée sur une base volontaire. À cela, le milieu anglophone spécifie aussi le terme de «outdoor pursuits» comme un élément de «outdoor recreation». L’ «outdoor pursuits» est la manière de réaliser des activités de plein air, uniquement mue par l’énergie humaine, ce qui exclut les activités motorisées et même les activités utilisant des animaux comme l’équitation et le traîneau à chien. À ce titre, la définition anglophone est beaucoup plus précise.
En conclusion, les définitions d’«activité de plein air» francophones et anglophones se ressemblent. Certaines différences existent comme l’exclusion de la compétition pour la définition de l’O.Q.L.F., et des rapprochements tels l’exclusion des activités motorisées.
Avant d’aller plus loin, nous avons choisi de résumer celles-ci par la définition suivante :
Les «activités de plein air» sont l’ensemble des sports et activités pratiqués dans des milieux naturels, non compétitifs, présentant une part de risque et d'imprévu, dans un rapport dynamique avec les éléments de la nature et sans l’utilisation de moyens motorisés.
En relation avec le milieu naturel (en plein air), nous ferons toutefois référence à une définition plus restreinte, relative à l’éducation physique, soit : «Activité physique qui se pratique en plein air et qui tire sa spécificité des caractéristiques de l’élément du milieu naturel (air, eau, sol) vers lequel elle s’oriente. Ex. l’escalade, la descente de rivière, la spéléologie d’exploration, la voile » (Legendre, 2005). Du côté anglophone, les définitions vues précédemment se spécifient dans le cadre éducatif et nous trouvons les concepts de «outdoor education» et «adventure education». Dans le premier cas, toutes formes d’intervention éducative en plein air sont incluses, mais cela n’implique pas nécessairement la dimension d’ «aventure». Ainsi, un cours d’écologie, de biologie, de français donné en nature peut être identifié comme de l’ «outdoor education».
En ce qui a trait à l’ «adventure education», elle doit être comprise comme un élément d’un tout que forme l’ «outdoor education». Les activités d’aventure éducative concernent particulièrement les relations intrapersonnelles et interpersonnelles et représentent un moyen d’action pour l’enseignant afin de susciter des réflexions. Pour être considérée comme étant d’ «aventure», une activité doit regrouper les cinq caractéristiques suivantes : une issue incertaine, une part de risque, des conséquences inévitables, une action énergique et une volonté de participer. Il faut aussi souligner que cinq facteurs importants doivent être aussi présents afin que l’activité d’aventure atteigne les cinq caractéristiques énumérées précédemment : la séquence des consignes de l’activité, la diversité des lieux et des méthodes, la participation de l’enseignant et des élèves dans la prise de décisions, le degré d’exposition au regard du groupe et les manières d’évaluer.
Notons finalement que plusieurs activités d’enseignement pratiquées aujourd’hui peuvent être regroupées dans cet ensemble et l’éducation au/en plein air, ou l’éducation plein air, sont des terminologies apparentées qui sont définies par «Éducation dans le milieu extérieur, au sujet du milieu extérieur et pour le milieu extérieur» (Legendre, 2005).
Le terme «pleine nature» évoque «l’ensemble de ce qui, dans le monde physique, n’apparaît pas comme trop transformé par l’homme, en particulier par opposition à la Ville» (Legendre, 2005). La différence entre «plein air» et «pleine nature» ne réside que dans l’état «naturel» des lieux de pratique de l’activité. Dans ce qui suit nous n’utiliserons pas le terme «pleine nature» parce qu’il ne représente pas l’usage québécois.
De manière générale, le «plein air» fait référence «aux espaces à l’extérieur des bâtiments où l’air n’est pas confiné» (Grand dictionnaire terminologique, O.Q.L.F., 2009). Nous parlerons donc de «plein air» comme d’un nom masculin désignant la particularité d’une chose et, par extension de sens, cela désigne en loisir les activités qui se pratiquent à l’extérieur (Legendre, 2005) (Grand dictionnaire terminologique, O.Q.L.F., 2009). Toutefois, une certaine confusion existe et provient du fait qu’en anglais, le terme «outdoor» englobe les notions «d’espaces à l’extérieur des bâtiments» et celles, plus concrète, de «nature», de «pleine nature» et d’«environnement» (Legendre, 2005).
La lecture des commentaires sur la distinction entre «activité de/en plein air» (Legendre, 2005) nous apprend aussi que la locution adverbiale «activité en plein air» ne modifie pas le sens de « plein air ». La locution adjectivale «activité de plein air» est, quant à elle, très générale et englobe de nombreux termes complexes qui identifient des activités et des sports comme : cinéma de plein air, concert de plein air, sports de pleine nature, activités physiques de pleine nature, activités de détente à l’extérieur, camping, etc. (Legendre, 2005). Autre exemple d'une définition large d’«activité de plein air» : «activités de sport et de loisir qui se déroulent dans un cadre de plein air, indépendamment du caractère du lieu, du degré de risque ou de la durée de l’activité» (B.N.Q. 2004 et (Legendre, 2005).
Cette distinction entre activité «de» plein air et «en» plein air a été proposée par différents auteurs (“Bulletin de l'Observatoire québécois du loisir,” 2007) (Grenier & Quenneville, 1987), mais les auteurs québécois ne font pas consensus. Par exemple, selon certains intervenants, il existe une distinction entre les activités «en» plein air (toute activité qui se réalise à l’extérieur comme la motoneige, le golf, le volley-ball, etc.) et les activités «de» plein air (toute activité en «relation» avec l’environnement naturel comme le canot, la randonnée, le parachutisme, etc.), ce qui exclut toute activité motorisée. Ainsi, les activités «de plein air» peuvent inclure des activités dans plusieurs domaines mais, en loisir, la définition est plus restreinte et se rapproche de la définition anglophone : «Plus particulièrement, dans le domaine du loisir, le terme plein air désigne, par extension de sens, l'ensemble des sports de pleine nature pratiqués dans des milieux naturels présentant une part de risque et d'imprévu, dans un rapport dynamique avec les éléments de la nature, selon des modalités autre que la compétition sportive officielle (par ex., la randonnée, l'exploration, l'expédition). Depuis les années 70, la pratique du plein air s'inscrit dans un mouvement qui se démarque radicalement du monde du sport de compétition. La diffusion massive de la pratique du plein air a pour conséquence son intégration dans les pratiques de tourisme, particulièrement de tourisme d'aventure et de tourisme sportif d'action.» (Grand dictionnaire terminologique, O.Q.L.F., 2009)
Cette définition francophone ajoute quelques éléments spécifique et se rapproche de la définition anglophone d’«outdoor recreation» qui se définit comme toute forme d’activité pratiquée à l’extérieur. Un sous élément de cette définition, associé au terme «recreation», est la notion de loisir (leisure) qui comporte trois critères pour qu’une activité soit qualifiée de loisir : c’est un état d’esprit; issu d’une motivation intrinsèque; et réalisée sur une base volontaire. À cela, le milieu anglophone spécifie aussi le terme de «outdoor pursuits» comme un élément de «outdoor recreation». L’ «outdoor pursuits» est la manière de réaliser des activités de plein air, uniquement mue par l’énergie humaine, ce qui exclut les activités motorisées et même les activités utilisant des animaux comme l’équitation et le traîneau à chien. À ce titre, la définition anglophone est beaucoup plus précise.
En conclusion, les définitions d’«activité de plein air» francophones et anglophones se ressemblent. Certaines différences existent comme l’exclusion de la compétition pour la définition de l’O.Q.L.F., et des rapprochements tels l’exclusion des activités motorisées.
Avant d’aller plus loin, nous avons choisi de résumer celles-ci par la définition suivante :
Les «activités de plein air» sont l’ensemble des sports et activités pratiqués dans des milieux naturels, non compétitifs, présentant une part de risque et d'imprévu, dans un rapport dynamique avec les éléments de la nature et sans l’utilisation de moyens motorisés.
En relation avec le milieu naturel (en plein air), nous ferons toutefois référence à une définition plus restreinte, relative à l’éducation physique, soit : «Activité physique qui se pratique en plein air et qui tire sa spécificité des caractéristiques de l’élément du milieu naturel (air, eau, sol) vers lequel elle s’oriente. Ex. l’escalade, la descente de rivière, la spéléologie d’exploration, la voile » (Legendre, 2005). Du côté anglophone, les définitions vues précédemment se spécifient dans le cadre éducatif et nous trouvons les concepts de «outdoor education» et «adventure education». Dans le premier cas, toutes formes d’intervention éducative en plein air sont incluses, mais cela n’implique pas nécessairement la dimension d’ «aventure». Ainsi, un cours d’écologie, de biologie, de français donné en nature peut être identifié comme de l’ «outdoor education».
En ce qui a trait à l’ «adventure education», elle doit être comprise comme un élément d’un tout que forme l’ «outdoor education». Les activités d’aventure éducative concernent particulièrement les relations intrapersonnelles et interpersonnelles et représentent un moyen d’action pour l’enseignant afin de susciter des réflexions. Pour être considérée comme étant d’ «aventure», une activité doit regrouper les cinq caractéristiques suivantes : une issue incertaine, une part de risque, des conséquences inévitables, une action énergique et une volonté de participer. Il faut aussi souligner que cinq facteurs importants doivent être aussi présents afin que l’activité d’aventure atteigne les cinq caractéristiques énumérées précédemment : la séquence des consignes de l’activité, la diversité des lieux et des méthodes, la participation de l’enseignant et des élèves dans la prise de décisions, le degré d’exposition au regard du groupe et les manières d’évaluer.
Notons finalement que plusieurs activités d’enseignement pratiquées aujourd’hui peuvent être regroupées dans cet ensemble et l’éducation au/en plein air, ou l’éducation plein air, sont des terminologies apparentées qui sont définies par «Éducation dans le milieu extérieur, au sujet du milieu extérieur et pour le milieu extérieur» (Legendre, 2005).
Le plein air en éducation physique
La définition que nous retiendrons pour les cours d’éducation physique en milieu scolaire inclut les critères définis dans le contexte de l’éducation à l’aventure en plein air : Les «activités physiques de plein air» sont l’ensemble des sports et activités pratiqués dans des milieux naturels présentant une part de risque, d'imprévu, des conséquences inévitables, demandant une action énergique et une volonté de participer dans un rapport dynamique avec les éléments de la nature, sans l’utilisation de moyens motorisés ni de compétition et résultant en une augmentation de la dépense énergétique au-dessus du métabolisme de repos».
Cette définition exclut de facto les activités qui seraient davantage apparentées au loisir et à la détente et celles où la motivation résulte, du moins en partie, de la nature compétitive de l’activité. La base de ces définitions repose sur les modèles et définitions étasuniennes. Le modèle présenté plus bas est préconisé puisqu’il est récent et soutenu par de nombreux auteurs (Priest & Gass, 2005) (Miles & Priest, 1999) (Panicucci et coll., 2007). De plus, ce modèle intègre parfaitement tous les acteurs du milieu du plein air. Le réseau notionnel qui représente ce modèle est enrichi de quelques éléments extérieurs au milieu de l’éducation en plein air afin d’illustrer l’ensemble des champs d’intervention en plein air.
Cette définition exclut de facto les activités qui seraient davantage apparentées au loisir et à la détente et celles où la motivation résulte, du moins en partie, de la nature compétitive de l’activité. La base de ces définitions repose sur les modèles et définitions étasuniennes. Le modèle présenté plus bas est préconisé puisqu’il est récent et soutenu par de nombreux auteurs (Priest & Gass, 2005) (Miles & Priest, 1999) (Panicucci et coll., 2007). De plus, ce modèle intègre parfaitement tous les acteurs du milieu du plein air. Le réseau notionnel qui représente ce modèle est enrichi de quelques éléments extérieurs au milieu de l’éducation en plein air afin d’illustrer l’ensemble des champs d’intervention en plein air.
Intentions pédagogiques des intervenants œuvrant en plein air
L’intention pédagogique peut être définie comme étant la visée éducationnelle qui guide les activités d’enseignement-apprentissage et les interventions de l’éducateur auprès de l’élève dans une situation pédagogique (Legendre, 2005). Dans la documentation anglophone, nous trouvons quatre approches précises dans l’orientation qu’un intervenant peut donner à un séjour d’aventure en plein air : récréative, éducative, développementale et thérapeutique. Ces quatre pôles ne sont pas exclusifs les uns des autres, mais tous présents dans des proportions qui peuvent changer selon une multitude de facteurs (clientèle cible, formation de l’intervenant, attente du milieu d’intervention, objectifs poursuivis…).
D’abord, l’approche récréative vise à avoir du plaisir et à s’amuser lors du séjour en nature. Il y a aussi l’approche éducative qui tente de faire évoluer le participant sur le plan de ses habiletés, de ses connaissances et de ses capacités physiques par un travail de mise à l’épreuve et de dépassement de soi. Quant à l’approche développementale, elle vise à créer ou à développer de nouvelles habiletés comme la communication ou le travail d’équipe chez le participant. Finalement, la quatrième approche est de l’ordre de la thérapie et du changement de comportement en lien avec une problématique précise comme la consommation de drogue.
Il semble d’ores et déjà qu’une distinction puisse être apportée à cette typologie puisque Beauregard (2007) signale dans son étude que des répondants font la distinction entre l’aventure thérapeutique et la thérapie par l’aventure. Dans la thérapie par l’aventure, les visées sont de changer une attitude ou un comportement (délinquance, toxicomanie, etc.) et les séjours en nature font partie du programme d’intervention (suivi effectué par des professionnels). Dans le cas de l’aventure thérapeutique, la vision est plus globale et concerne le développement intégral de la personne. Ses objectifs touchent l’estime de soi, la confiance en soi, les valeurs humaines, la fierté liée à l’accomplissement et à la réalisation, et ce, même si la personne a une maladie ou un handicap afin de générer une modification de comportement (Beauregard, 2007).
D’abord, l’approche récréative vise à avoir du plaisir et à s’amuser lors du séjour en nature. Il y a aussi l’approche éducative qui tente de faire évoluer le participant sur le plan de ses habiletés, de ses connaissances et de ses capacités physiques par un travail de mise à l’épreuve et de dépassement de soi. Quant à l’approche développementale, elle vise à créer ou à développer de nouvelles habiletés comme la communication ou le travail d’équipe chez le participant. Finalement, la quatrième approche est de l’ordre de la thérapie et du changement de comportement en lien avec une problématique précise comme la consommation de drogue.
Il semble d’ores et déjà qu’une distinction puisse être apportée à cette typologie puisque Beauregard (2007) signale dans son étude que des répondants font la distinction entre l’aventure thérapeutique et la thérapie par l’aventure. Dans la thérapie par l’aventure, les visées sont de changer une attitude ou un comportement (délinquance, toxicomanie, etc.) et les séjours en nature font partie du programme d’intervention (suivi effectué par des professionnels). Dans le cas de l’aventure thérapeutique, la vision est plus globale et concerne le développement intégral de la personne. Ses objectifs touchent l’estime de soi, la confiance en soi, les valeurs humaines, la fierté liée à l’accomplissement et à la réalisation, et ce, même si la personne a une maladie ou un handicap afin de générer une modification de comportement (Beauregard, 2007).
Tiré de : Daigle, P. (2012). L’enseignement en éducation physique au collégial en contexte de plein air. Université du Québec à Montréal.