L'évolution du matériel
Au départ, parcourir les montagnes se faisait avec tout au plus une corde de chanvre de quelques mètres. Les bottes n’avaient rien de particulier puisque c’était celles pour le travail! Les vêtements de laine et le chapeau complétaient l’équipement des premiers aventuriers. Personne ne niera que les premiers à parcourir les sommets étaient dotés d’un formidable goût de l’aventure, de l’engagement et équipés de débrouillardise.
Au fil des siècles, les défis posés aux alpinistes forcèrent ceux-ci à inventer des moyens de dépasser les limites et vaincre ce qui souvent était jugé comme inaccessible! L’élévation des performances est donc intimement liée à l’évolution du matériel. Distinguons tout d’abord deux grandes époques : La première englobe les débuts de l’alpinisme jusqu’à la deuxième grande guerre et la seconde, l’époque contemporaine, les derniers 50 ans. Ces dernières décennies ont vu apparaître une multitude de gadgets et d’outils auxquels les entreprises spécialisées tentent encore d’apporter des changements (attrait de la légèreté entre autre). Il peut être sage de réfléchir à l’utilité et la simplicité d’outils parfois chers et peu utiles (gri-gri). Voici donc la petite histoire du matériel.
La corde
L’utilisation de la corde en alpinisme et en escalade fut toujours présente. Par contre, les techniques de manipulation et les conditions dans lesquelles elle était utilisée ont beaucoup variées. Ainsi, les accidents comme celui du Cervin (5 morts sur 7 personnes) où la chute d’un des membres entraîne les autres. se révèle un peu trop tard, riche d’enseignement. Voilà pourquoi à certains endroits les alpinistes s’encordent et à d’autres ils préféreront progresser sans corde.
Les premières cordes fabriquées par l’homme semblent être égyptiennes et étaient faites de papyrus (5300 ans). La corde de chanvre fut utilisée jusqu'à la deuxième grande guerre. Les impératifs guerriers ont poussé la recherche de nouveaux produits pour l’équipement des militaires vers des sommets technologiques. La compagnie Dupont débute en 1928 des travaux sur les produits pétroliers (la création des polymères, polyester, polypropylène et du nylon entre autre). Ainsi, au début des années 50, la corde de chanvre est remplacée graduellement par les cordes de nylon. Les avantages d’élasticité, de poids et de durabilité en font un produit révolutionnaire. D’autres fibres furent essayées, mais elles ne possédaient pas tous les avantages du nylon (la soie est trop chère!).
Durant les années cinquante, les cordes sont encore tressées en torsade. Au début des années soixante, la corde de nylon n’est pas encore en vente partout, mais la compagnie allemande EDELGRID conçoit la corde noyau/gaine (faite en perlon, plus léger). Ainsi, le grimpeur ne tournoie plus sur lui-même lors des rappels. Puisque la corde s’étire et ne casse plus, la notion de « charge de rupture » devient obsolète et l’on considère désormais la « force de choc » (énergie transmise au matériel et au grimpeur). La résistance du corps humain étant connue, il est donc possible de calibrer l’amortissement et l’allongement nécessaire.
L’évolution n’est pas finie pour autant et aujourd’hui encore, même si dans l’ensemble la corde est la même, depuis 40 ans les progrès sont notables au niveau de l’allongement et du nombre de chutes que peut supporter la corde. Par contre, le point de fusion de ce matériel est très bas (250 degrés) et les ultraviolets de la lumière solaire l’affectent beaucoup. Voilà donc deux champs d’évolution à suivre.
Le baudrier
Les alpinistes s’encordent directement autour de la taille. Fondamentalement, la corde de chanvre est très fragile ce qui exclut les chutes! C’est l’époque où la corde sert à retenir une glissade ou un déséquilibre. L’arrivée du nylon change tout. Au départ, la sangle de nylon est enroulée autour de la taille, puis on fabrique des cuissards que l’on relie à la ceinture (commandé par René Desmaisons auprès de Rivory Joanny). Voici donc le baudrier avec le« look » actuel. Le confort sera la prochaine marque d’évolution et, combiné à l’élasticité des cordes, cela ouvre la porte à tenter des voies très délicates puisque la chute n’est plus un moment douloureux et risqué!
Progression en rocher
Chaussons d'escalade
Les bottes de montagnes en cuir furent de tout temps utilisées. Les premiers signes d’évolution se produisent avec l’avancement des types de semelles. Les semelles de Vitorio Bramella (Vibram) sont aujourd’hui très connues, mais en escalade ce n’était pas suffisant. Ainsi les semelles de feutre furent utilisées et les adeptes de falaise développèrent un petit soulier plat qui est dorénavant la norme avec une semelle de caoutchouc. La varappe était née du nom d’une des toutes premières parois d’entraînement près de Genève nommé Varappe.
Pitons
Les premiers pitons, ces « morceaux de fer » que l’on glisse dans les fentes du rocher ne furent probablement pas utilisés pour d’autre motif que celui de procurer un point d’aide afin de placer la corde lors des rappels (fin 19ième siècle). Hans Dulfer est de ceux qui l’utilisent volontiers. Encore une fois, la controverse concernant les artifices qui dénaturent la pratique confronte les puristes aux« évolutionnistes ». Vers 1930 les pitons prennent leur forme actuelle et en 1933 la Cima Grande est gravie par Comici et les frères Dimai avec une utilisation intensive de pitons. Les pitons subiront encore de nombreuses améliorations quant au choix du matériel, ce qui permit entre autres l’ascension en escalade artificielle des « big wall » les plus fous!
Mousquetons
Lors d’un exercice des pompiers de Münich, Otto Herzog découvre l’existence d’un objet astucieux qui s’appelle « karabiner »!Lors de la progression, les alpinistes de l’époque devaient se décorder pour passer la corde dans l’œillet du piton avec tous les risques que cela comporte. L’utilisation d’un « karabiner » solutionne le problème! Les premiers mousquetons en aluminium (plus léger) sont fabriqués par Pierre Alain en 1939 mais il ne commercialisera son produit qu’en 1947 (en 1974 il en fabriquait encore 30 000 par an lui-même!).
Golots et plaquettes
Les golots (rivets de 6mm environ) dont il est question ici sont un peu comme des visses placées dans la roche en forant un trou en premier lieu. Dans la construction, on parle de « spit ». Ils diffèrent donc du piton qui utilise les fissures existantes. Les deux types de « rivets » sont soit placés dans un trou un peu plus petit qu’eux ou dans un trou de la bonne dimension mais avec un coin métallique dans le corps du rivet, ce qui force le rivet à s’élargir et bloque dans le trou. On place une plaquette avant la pose du rivet ce qui permet ensuite de mettre un mousqueton afin de protéger la chute du grimpeur.
Coinceurs et dérivés
Les coinceurs sont de petits morceaux de métal que l’on glisse et bloque dans les fissures pour se protéger d’une chute. Au début, les grimpeurs bloquaient des nœuds de corde, des cailloux ou des blocs de bois afin de se protéger. C’est vers 1960 que des écrous traînant le long d’une voie ferrée serviront dans les fissures. Les Américains (Y. Chouinard et T. Frost) perfectionnent l’idée et développent l’HEXENTRIC. Puis, un grimpeur américain, ingénieur, développera le Friend, système de cames et de ressorts qui est aujourd’hui indispensable dans les grandes voies en fissure.
Progression glacière
Bâton de marche, piolet, crampons...
Dès le début des premières randonnées en montagnes, le bâton de marche fait partie de l’équipement de base. Aussitôt, on lui donne davantage de résistance en ferrant son extrémité. Il est très long et deux « professionnels » le tiennent comme une rampe dans les passages délicats. Vers 1800 la « piolette »(hache un peu évoluée, toujours avec un très long manche) va s’imposer car elle permet de tailler des marches dans la neige dure ou la glace. Encore désigné sous le vocable d’Alpenstock, ce piolet original servira entre autres en 1865, lors de l’ascension de la Brenva à tailler des centaines de marches (Melkior Anderegg) pour deux clients anglais!
Le piolet court apparaîtra grâce à un ingénieur allemand (Oskar Eckenstein) qui en ramènera la longueur à environ 80 cm. En 1908 il créera aussi les premiers crampons légers. Peu après, en Écosse et en Nouvelle-Angleterre (USA), des alpinistes s’entraînent dans des petites goulottes gelées de basses altitudes et inventent les premières broches à glace (pitons dentelés!).
Les crampons de l’époque ne possèdent pas de pointe avant car les pentes peu inclinées n’empêchent pas le pied d’être à plat! Vers 60 degrés par contre les limites physiques de flexibilité des chevilles empêchent de continuer avec le dessous des semelles. Armand Charlet, professeur à l’ENSA, très doué et avec des chevilles plus flexibles que la moyenne, portera la technique « toutes pointes » à un niveau de difficulté très élevé. Par contre, il stigmatisera l’école française jusqu'à son départ de l’ENSA . En 1932, de son côté, Laurent Grivel, guide à Courmayeur et forgeron a l’idée simple de mettre deux pointes à l’avant des crampons. Les Autrichiens et les Allemands adoptent cette modification aussitôt et cette avance technique leur permettra d’être les premiers à réaliser la face Nord de l’Eiger en 1938.
L’évolution suivante se fera à nouveau sur le piolet qui mesure toujours 80 cm. Nous sommes encore loin du piolet traction qui est utilisé aujourd’hui. Yvon Chouinard, glaciairiste des années 60, révolutionnera et améliorera beaucoup le matériel de glace avec les premiers crampons rigides qui sollicitent moins les mollets, la vis à glace tubulaire, une lame recourbée sur un piolet court. Avec ces innovations Greg Lowe, en 1971, réalisera la première cascade de glace de plusieurs longueurs, verticale et légèrement surplombante. Les niveaux technique et physique sont hauts mais ce ne sera que le début…
Au fil des siècles, les défis posés aux alpinistes forcèrent ceux-ci à inventer des moyens de dépasser les limites et vaincre ce qui souvent était jugé comme inaccessible! L’élévation des performances est donc intimement liée à l’évolution du matériel. Distinguons tout d’abord deux grandes époques : La première englobe les débuts de l’alpinisme jusqu’à la deuxième grande guerre et la seconde, l’époque contemporaine, les derniers 50 ans. Ces dernières décennies ont vu apparaître une multitude de gadgets et d’outils auxquels les entreprises spécialisées tentent encore d’apporter des changements (attrait de la légèreté entre autre). Il peut être sage de réfléchir à l’utilité et la simplicité d’outils parfois chers et peu utiles (gri-gri). Voici donc la petite histoire du matériel.
La corde
L’utilisation de la corde en alpinisme et en escalade fut toujours présente. Par contre, les techniques de manipulation et les conditions dans lesquelles elle était utilisée ont beaucoup variées. Ainsi, les accidents comme celui du Cervin (5 morts sur 7 personnes) où la chute d’un des membres entraîne les autres. se révèle un peu trop tard, riche d’enseignement. Voilà pourquoi à certains endroits les alpinistes s’encordent et à d’autres ils préféreront progresser sans corde.
Les premières cordes fabriquées par l’homme semblent être égyptiennes et étaient faites de papyrus (5300 ans). La corde de chanvre fut utilisée jusqu'à la deuxième grande guerre. Les impératifs guerriers ont poussé la recherche de nouveaux produits pour l’équipement des militaires vers des sommets technologiques. La compagnie Dupont débute en 1928 des travaux sur les produits pétroliers (la création des polymères, polyester, polypropylène et du nylon entre autre). Ainsi, au début des années 50, la corde de chanvre est remplacée graduellement par les cordes de nylon. Les avantages d’élasticité, de poids et de durabilité en font un produit révolutionnaire. D’autres fibres furent essayées, mais elles ne possédaient pas tous les avantages du nylon (la soie est trop chère!).
Durant les années cinquante, les cordes sont encore tressées en torsade. Au début des années soixante, la corde de nylon n’est pas encore en vente partout, mais la compagnie allemande EDELGRID conçoit la corde noyau/gaine (faite en perlon, plus léger). Ainsi, le grimpeur ne tournoie plus sur lui-même lors des rappels. Puisque la corde s’étire et ne casse plus, la notion de « charge de rupture » devient obsolète et l’on considère désormais la « force de choc » (énergie transmise au matériel et au grimpeur). La résistance du corps humain étant connue, il est donc possible de calibrer l’amortissement et l’allongement nécessaire.
L’évolution n’est pas finie pour autant et aujourd’hui encore, même si dans l’ensemble la corde est la même, depuis 40 ans les progrès sont notables au niveau de l’allongement et du nombre de chutes que peut supporter la corde. Par contre, le point de fusion de ce matériel est très bas (250 degrés) et les ultraviolets de la lumière solaire l’affectent beaucoup. Voilà donc deux champs d’évolution à suivre.
Le baudrier
Les alpinistes s’encordent directement autour de la taille. Fondamentalement, la corde de chanvre est très fragile ce qui exclut les chutes! C’est l’époque où la corde sert à retenir une glissade ou un déséquilibre. L’arrivée du nylon change tout. Au départ, la sangle de nylon est enroulée autour de la taille, puis on fabrique des cuissards que l’on relie à la ceinture (commandé par René Desmaisons auprès de Rivory Joanny). Voici donc le baudrier avec le« look » actuel. Le confort sera la prochaine marque d’évolution et, combiné à l’élasticité des cordes, cela ouvre la porte à tenter des voies très délicates puisque la chute n’est plus un moment douloureux et risqué!
Progression en rocher
Chaussons d'escalade
Les bottes de montagnes en cuir furent de tout temps utilisées. Les premiers signes d’évolution se produisent avec l’avancement des types de semelles. Les semelles de Vitorio Bramella (Vibram) sont aujourd’hui très connues, mais en escalade ce n’était pas suffisant. Ainsi les semelles de feutre furent utilisées et les adeptes de falaise développèrent un petit soulier plat qui est dorénavant la norme avec une semelle de caoutchouc. La varappe était née du nom d’une des toutes premières parois d’entraînement près de Genève nommé Varappe.
Pitons
Les premiers pitons, ces « morceaux de fer » que l’on glisse dans les fentes du rocher ne furent probablement pas utilisés pour d’autre motif que celui de procurer un point d’aide afin de placer la corde lors des rappels (fin 19ième siècle). Hans Dulfer est de ceux qui l’utilisent volontiers. Encore une fois, la controverse concernant les artifices qui dénaturent la pratique confronte les puristes aux« évolutionnistes ». Vers 1930 les pitons prennent leur forme actuelle et en 1933 la Cima Grande est gravie par Comici et les frères Dimai avec une utilisation intensive de pitons. Les pitons subiront encore de nombreuses améliorations quant au choix du matériel, ce qui permit entre autres l’ascension en escalade artificielle des « big wall » les plus fous!
Mousquetons
Lors d’un exercice des pompiers de Münich, Otto Herzog découvre l’existence d’un objet astucieux qui s’appelle « karabiner »!Lors de la progression, les alpinistes de l’époque devaient se décorder pour passer la corde dans l’œillet du piton avec tous les risques que cela comporte. L’utilisation d’un « karabiner » solutionne le problème! Les premiers mousquetons en aluminium (plus léger) sont fabriqués par Pierre Alain en 1939 mais il ne commercialisera son produit qu’en 1947 (en 1974 il en fabriquait encore 30 000 par an lui-même!).
Golots et plaquettes
Les golots (rivets de 6mm environ) dont il est question ici sont un peu comme des visses placées dans la roche en forant un trou en premier lieu. Dans la construction, on parle de « spit ». Ils diffèrent donc du piton qui utilise les fissures existantes. Les deux types de « rivets » sont soit placés dans un trou un peu plus petit qu’eux ou dans un trou de la bonne dimension mais avec un coin métallique dans le corps du rivet, ce qui force le rivet à s’élargir et bloque dans le trou. On place une plaquette avant la pose du rivet ce qui permet ensuite de mettre un mousqueton afin de protéger la chute du grimpeur.
Coinceurs et dérivés
Les coinceurs sont de petits morceaux de métal que l’on glisse et bloque dans les fissures pour se protéger d’une chute. Au début, les grimpeurs bloquaient des nœuds de corde, des cailloux ou des blocs de bois afin de se protéger. C’est vers 1960 que des écrous traînant le long d’une voie ferrée serviront dans les fissures. Les Américains (Y. Chouinard et T. Frost) perfectionnent l’idée et développent l’HEXENTRIC. Puis, un grimpeur américain, ingénieur, développera le Friend, système de cames et de ressorts qui est aujourd’hui indispensable dans les grandes voies en fissure.
Progression glacière
Bâton de marche, piolet, crampons...
Dès le début des premières randonnées en montagnes, le bâton de marche fait partie de l’équipement de base. Aussitôt, on lui donne davantage de résistance en ferrant son extrémité. Il est très long et deux « professionnels » le tiennent comme une rampe dans les passages délicats. Vers 1800 la « piolette »(hache un peu évoluée, toujours avec un très long manche) va s’imposer car elle permet de tailler des marches dans la neige dure ou la glace. Encore désigné sous le vocable d’Alpenstock, ce piolet original servira entre autres en 1865, lors de l’ascension de la Brenva à tailler des centaines de marches (Melkior Anderegg) pour deux clients anglais!
Le piolet court apparaîtra grâce à un ingénieur allemand (Oskar Eckenstein) qui en ramènera la longueur à environ 80 cm. En 1908 il créera aussi les premiers crampons légers. Peu après, en Écosse et en Nouvelle-Angleterre (USA), des alpinistes s’entraînent dans des petites goulottes gelées de basses altitudes et inventent les premières broches à glace (pitons dentelés!).
Les crampons de l’époque ne possèdent pas de pointe avant car les pentes peu inclinées n’empêchent pas le pied d’être à plat! Vers 60 degrés par contre les limites physiques de flexibilité des chevilles empêchent de continuer avec le dessous des semelles. Armand Charlet, professeur à l’ENSA, très doué et avec des chevilles plus flexibles que la moyenne, portera la technique « toutes pointes » à un niveau de difficulté très élevé. Par contre, il stigmatisera l’école française jusqu'à son départ de l’ENSA . En 1932, de son côté, Laurent Grivel, guide à Courmayeur et forgeron a l’idée simple de mettre deux pointes à l’avant des crampons. Les Autrichiens et les Allemands adoptent cette modification aussitôt et cette avance technique leur permettra d’être les premiers à réaliser la face Nord de l’Eiger en 1938.
L’évolution suivante se fera à nouveau sur le piolet qui mesure toujours 80 cm. Nous sommes encore loin du piolet traction qui est utilisé aujourd’hui. Yvon Chouinard, glaciairiste des années 60, révolutionnera et améliorera beaucoup le matériel de glace avec les premiers crampons rigides qui sollicitent moins les mollets, la vis à glace tubulaire, une lame recourbée sur un piolet court. Avec ces innovations Greg Lowe, en 1971, réalisera la première cascade de glace de plusieurs longueurs, verticale et légèrement surplombante. Les niveaux technique et physique sont hauts mais ce ne sera que le début…