L'environnement : Les sources d'eau
CONNAISSANCE DE L'ENVIRONNEMENT
Le participant sera en mesure de décrire :
a) les principales étapes de la vie d'un lac et les caractéristiques de chacune ;
b) les effets des aménagements naturels et artificiels sur l'état des berges, le littoral et la vie du lac.
LE LAC
(Tiré du texte : la vie d'un lac, par Anne Le Sauteur, biologiste)
Saviez-vous qu'un lac a une vie propre ? Qu'il vieillit comme vous et moi ? Que les arbres, ancrés sur son rivage sont essentiel à sa survie et que, si on les coupe, le lac pourrait vieillir prématurément ?
Saviez-vous que ces plantes aquatiques sur le bord de l'eau et celles, microscopiques que l’on trouve en eau profonde constituent un véritable supermarché où vont se nourrir de nombreux insectes et poissons et, qu'en fait, cette végétation est le pilier sur lequel repose toute la vie d'un lac ?
DEUX PARTIES INTERDÉPENDANTES
Un lac peut se diviser en deux grandes parties. Séparément, aucune de ces parties ne pourrait exister, mais ensemble elles forment un tout : le lac !
• La première, la zone superficielle, peut être comparée à la zone industrielle d'une ville. C'est là que se fabrique l'énergie nécessaire à la vie d'un lac : oxygène pour respirer et nourriture pour subsister.
• La seconde, la zone profonde, utilise cette énergie pour fournir les matériaux de base à l'usine de la zone superficielle. Ces matériaux sont tirés des déchets accumulés au fond du lac. C'est une région de recyclage !
La zone superficielle
La lumière et une végétation importante caractérisent cette zone. À son tour, elle se divise en deux parties :
a) le littoral, où l’on trouve surtout de grosses plantes aquatiques enracinées dans le sol
b) la zone limnétique, où l’on trouve surtout des plantes microscopiques en suspension dans l'eau. Par photosynthèse, ces plantes aquatiques produisent, au moyen de la lumière et des minéraux dissous dans l'eau, une partie de l’oxygène nécessaire à la survie des différents habitants du lac : insectes aquatiques, animaux microscopiques, poissons, décomposeurs (recycleurs de zone profonde)...
Cependant, les plantes ne constituent pas la seule source d'oxygène du lac. L'atmosphère en fournit également une grande partie. Ces plantes permettent également aux différents habitants du lac de se nourrir : soit en servant elles-mêmes de nourriture (c'est le cas des plantes microscopiques de la zone limnétique), soit en servant de support à une foule d'insectes et d'algues qui vivent accrochés aux tiges et aux feuilles (c'est le cas des plantes du littoral). Bien plus, elles nourrissent également plusieurs animaux terrestres comme le martin-pêcheur ou le raton laveur, d'une manière indirecte, en offrant de quoi manger aux poissons, nourriture de base de ces animaux. La végétation du littoral constitue aussi un excellent abri où la faune du lac trouvera paix et tranquillité au temps de la reproduction. L'oxygénation du lac est un processus important qui a lieu dans la zone superficielle. La nutrition et la reproduction de la faune sont aussi un processus important de cette zone.
La zone profonde
L'obscurité est la principale caractéristique de cette zone. On y trouve quelques plantes, des poissons, mais surtout de petits organismes vivants au fond, dont le rôle est de recycler les déchets qui s'y accumulent : plantes et poissons morts. Grâce à eux, les minéraux accumulés dans les déchets retourneront à l'eau et pourront être réutilisés par les plantes, soit pour se nourrir, soit pour fabriquer de l'oxygène. Les éléments de la zone profonde jouent un rôle important dans le recyclage des éléments nutritifs. La zone profonde est le domaine des décomposeurs !
LE PROCESSUS DE VIEILLISSEMENT
Si un lac possède une vie propre, cela implique-t-il qu'il vieillisse et qu'il puisse mourir ?
Dès sa formation, aux lointaines époques glaciaires, le lac vieillit. Ce vieillissement se manifeste de deux façons :
a) Par une augmentation de la quantité de matières vivantes du lac (flore et faune aquatique).
b) Par une diminution globale de la quantité d'oxygène dissous dans les eaux profondes.
Au cours des années (plusieurs milliers), le lac voit augmenter ses populations végétales. Cet accroissement de la qualité de végétation crée un apport de nourriture considérable pour les populations animales du lac qui se mettent à augmenter à leur tour. À chaque automne, toutes ces plantes aquatiques se retrouvent au fond du lac, avec les animaux morts au cours de l'été, pour être recyclées durant d'hiver par les décomposeurs (bactéries).
Quand la quantité de ces déchets devient trop importante, les décomposeurs ne peuvent suffire à la tâche pour remettre toute cette matière sous forme de minéraux. II s'ensuit une diminution, dans les eaux profondes, de la quantité d’oxygène dissous, source d’énergie principale des décomposeurs. Certains poissons, comme la truite, disparaîtront de ce lac où l’oxygène commence à se raréfier, au profit des espèces communes, comme le brochet ou la barbote, qui s'accommodent bien d'un tel milieu. Dès lors, les déchets s'accumulent au fond du lac d'une façon irrémédiable : jamais les décomposeurs ne pourront rattraper le temps perdu ! Le lac commence à se combler peu à peu, le lac est vieux !
Le remplissage progressif du lac amènera le remplacement de la pièce d'eau par un marécage d'abord, puis par le milieu terrestre. Le sol remplacera l'eau. L'action combinée de la zone profonde et de la zone superficielle confère au lac son caractère vivant.
Sans les plantes de la zone superficielle, toute vie serait impossible, que ce soit poissons, animaux microscopiques ou décomposeurs. Sans les décomposeurs, il n'y aurait pas de plantes. Un lac se résumerait à une simple cuvette remplie d'eau.
Un lac est un être vivant, respirant au rythme des organismes qui l'habitent, vieillissant avec le temps et susceptible de vieillir prématurément suite à un cataclysme ou à l'action de l'homme. Un déboisement excessif, un aménagement artificiel de l'encadrement forestier ou une modification des berges accélèrent le vieillissement d'un lac. Il importe donc d'adopter, sur le périmètre des lacs et de leur bassin versant, des techniques d'aménagement et des attitudes qui respectent les régies de la nature.
Le marais
À cause de ses odeurs souvent désagréables, parce qu'il répugne à la vue et parce qu'il favorise l'éclosion d'une myriade de moustiques, le marais a toujours eu mauvaise réputation. On l'accuse fréquemment de propager les maladies. II joue pourtant un rôle très important dans la nature en agissant comme une éponge. En période humide, il retient l'eau qu'il laisse, en période sèche, s'infiltrer à travers le sol pour rejoindre le cours d'eau. En régularisant ainsi le niveau des eaux souterraines, il normalise le niveau des cours d'eau en leur évitant les changements brusques si néfastes à l'équilibre écologique. Refuge du gibier d'eau, des insectes, des batraciens, des serpents d'eau, les marais sont extraordinairement productifs. Leur destruction, par le remblayage ou par le drainage, se traduit inévitablement par un appauvrissement marqué du milieu.
L’encadrement forestier
Dès que l'on sort du cours d'eau, on touche le rivage avec sa végétation constituée en grande partie de graminées ou d’herbacées. Apparaissent ensuite les arbrisseaux et les arbres : c'est l'encadrement forestier. La flore et la faune y sont très variées. Du lichen des roches aux mammifères en passant par les plantes de toutes sortes, les organismes détritivores du sol, les insectes et les oiseaux, la vie terrestre et subterrestre se manifeste dans une interdépendance aussi inévitable et un équilibre aussi fragile que dans le milieu aquatique.
Il existe même entre le cours d'eau et son encadrement forestier des liens indéniables. Ainsi, les insectes, qui aident la forêt à refaire son humus, naissent souvent dans les eaux d’un cours d'eau. Certains oiseaux, à qui la foret offre gîte et nourriture, freinent les populations de poissons, de grenouilles, de crapauds ou d'insectes aquatiques dont ils sont les prédateurs.
Les arbres et les plantes régularisent le débit des cours d'eau. Deux acres et demi de hêtres, par exemple, peuvent retenir jusqu'à 1 000 000 de gallons d’eau. Les arbres, encore une fois, empêchent le lessivage du sol par l'érosion, et protègent les cours d'eau contre l’envahissement et la surfertilisation par les éléments nutritifs de l'humus. Entre l'encadrement forestier, le rivage et le cours d'eau, il existe un échange continu qui lie ces éléments les uns aux autres.
Le participant sera en mesure de décrire :
a) les principales étapes de la vie d'un lac et les caractéristiques de chacune ;
b) les effets des aménagements naturels et artificiels sur l'état des berges, le littoral et la vie du lac.
LE LAC
(Tiré du texte : la vie d'un lac, par Anne Le Sauteur, biologiste)
Saviez-vous qu'un lac a une vie propre ? Qu'il vieillit comme vous et moi ? Que les arbres, ancrés sur son rivage sont essentiel à sa survie et que, si on les coupe, le lac pourrait vieillir prématurément ?
Saviez-vous que ces plantes aquatiques sur le bord de l'eau et celles, microscopiques que l’on trouve en eau profonde constituent un véritable supermarché où vont se nourrir de nombreux insectes et poissons et, qu'en fait, cette végétation est le pilier sur lequel repose toute la vie d'un lac ?
DEUX PARTIES INTERDÉPENDANTES
Un lac peut se diviser en deux grandes parties. Séparément, aucune de ces parties ne pourrait exister, mais ensemble elles forment un tout : le lac !
• La première, la zone superficielle, peut être comparée à la zone industrielle d'une ville. C'est là que se fabrique l'énergie nécessaire à la vie d'un lac : oxygène pour respirer et nourriture pour subsister.
• La seconde, la zone profonde, utilise cette énergie pour fournir les matériaux de base à l'usine de la zone superficielle. Ces matériaux sont tirés des déchets accumulés au fond du lac. C'est une région de recyclage !
La zone superficielle
La lumière et une végétation importante caractérisent cette zone. À son tour, elle se divise en deux parties :
a) le littoral, où l’on trouve surtout de grosses plantes aquatiques enracinées dans le sol
b) la zone limnétique, où l’on trouve surtout des plantes microscopiques en suspension dans l'eau. Par photosynthèse, ces plantes aquatiques produisent, au moyen de la lumière et des minéraux dissous dans l'eau, une partie de l’oxygène nécessaire à la survie des différents habitants du lac : insectes aquatiques, animaux microscopiques, poissons, décomposeurs (recycleurs de zone profonde)...
Cependant, les plantes ne constituent pas la seule source d'oxygène du lac. L'atmosphère en fournit également une grande partie. Ces plantes permettent également aux différents habitants du lac de se nourrir : soit en servant elles-mêmes de nourriture (c'est le cas des plantes microscopiques de la zone limnétique), soit en servant de support à une foule d'insectes et d'algues qui vivent accrochés aux tiges et aux feuilles (c'est le cas des plantes du littoral). Bien plus, elles nourrissent également plusieurs animaux terrestres comme le martin-pêcheur ou le raton laveur, d'une manière indirecte, en offrant de quoi manger aux poissons, nourriture de base de ces animaux. La végétation du littoral constitue aussi un excellent abri où la faune du lac trouvera paix et tranquillité au temps de la reproduction. L'oxygénation du lac est un processus important qui a lieu dans la zone superficielle. La nutrition et la reproduction de la faune sont aussi un processus important de cette zone.
La zone profonde
L'obscurité est la principale caractéristique de cette zone. On y trouve quelques plantes, des poissons, mais surtout de petits organismes vivants au fond, dont le rôle est de recycler les déchets qui s'y accumulent : plantes et poissons morts. Grâce à eux, les minéraux accumulés dans les déchets retourneront à l'eau et pourront être réutilisés par les plantes, soit pour se nourrir, soit pour fabriquer de l'oxygène. Les éléments de la zone profonde jouent un rôle important dans le recyclage des éléments nutritifs. La zone profonde est le domaine des décomposeurs !
LE PROCESSUS DE VIEILLISSEMENT
Si un lac possède une vie propre, cela implique-t-il qu'il vieillisse et qu'il puisse mourir ?
Dès sa formation, aux lointaines époques glaciaires, le lac vieillit. Ce vieillissement se manifeste de deux façons :
a) Par une augmentation de la quantité de matières vivantes du lac (flore et faune aquatique).
b) Par une diminution globale de la quantité d'oxygène dissous dans les eaux profondes.
Au cours des années (plusieurs milliers), le lac voit augmenter ses populations végétales. Cet accroissement de la qualité de végétation crée un apport de nourriture considérable pour les populations animales du lac qui se mettent à augmenter à leur tour. À chaque automne, toutes ces plantes aquatiques se retrouvent au fond du lac, avec les animaux morts au cours de l'été, pour être recyclées durant d'hiver par les décomposeurs (bactéries).
Quand la quantité de ces déchets devient trop importante, les décomposeurs ne peuvent suffire à la tâche pour remettre toute cette matière sous forme de minéraux. II s'ensuit une diminution, dans les eaux profondes, de la quantité d’oxygène dissous, source d’énergie principale des décomposeurs. Certains poissons, comme la truite, disparaîtront de ce lac où l’oxygène commence à se raréfier, au profit des espèces communes, comme le brochet ou la barbote, qui s'accommodent bien d'un tel milieu. Dès lors, les déchets s'accumulent au fond du lac d'une façon irrémédiable : jamais les décomposeurs ne pourront rattraper le temps perdu ! Le lac commence à se combler peu à peu, le lac est vieux !
Le remplissage progressif du lac amènera le remplacement de la pièce d'eau par un marécage d'abord, puis par le milieu terrestre. Le sol remplacera l'eau. L'action combinée de la zone profonde et de la zone superficielle confère au lac son caractère vivant.
Sans les plantes de la zone superficielle, toute vie serait impossible, que ce soit poissons, animaux microscopiques ou décomposeurs. Sans les décomposeurs, il n'y aurait pas de plantes. Un lac se résumerait à une simple cuvette remplie d'eau.
Un lac est un être vivant, respirant au rythme des organismes qui l'habitent, vieillissant avec le temps et susceptible de vieillir prématurément suite à un cataclysme ou à l'action de l'homme. Un déboisement excessif, un aménagement artificiel de l'encadrement forestier ou une modification des berges accélèrent le vieillissement d'un lac. Il importe donc d'adopter, sur le périmètre des lacs et de leur bassin versant, des techniques d'aménagement et des attitudes qui respectent les régies de la nature.
Le marais
À cause de ses odeurs souvent désagréables, parce qu'il répugne à la vue et parce qu'il favorise l'éclosion d'une myriade de moustiques, le marais a toujours eu mauvaise réputation. On l'accuse fréquemment de propager les maladies. II joue pourtant un rôle très important dans la nature en agissant comme une éponge. En période humide, il retient l'eau qu'il laisse, en période sèche, s'infiltrer à travers le sol pour rejoindre le cours d'eau. En régularisant ainsi le niveau des eaux souterraines, il normalise le niveau des cours d'eau en leur évitant les changements brusques si néfastes à l'équilibre écologique. Refuge du gibier d'eau, des insectes, des batraciens, des serpents d'eau, les marais sont extraordinairement productifs. Leur destruction, par le remblayage ou par le drainage, se traduit inévitablement par un appauvrissement marqué du milieu.
L’encadrement forestier
Dès que l'on sort du cours d'eau, on touche le rivage avec sa végétation constituée en grande partie de graminées ou d’herbacées. Apparaissent ensuite les arbrisseaux et les arbres : c'est l'encadrement forestier. La flore et la faune y sont très variées. Du lichen des roches aux mammifères en passant par les plantes de toutes sortes, les organismes détritivores du sol, les insectes et les oiseaux, la vie terrestre et subterrestre se manifeste dans une interdépendance aussi inévitable et un équilibre aussi fragile que dans le milieu aquatique.
Il existe même entre le cours d'eau et son encadrement forestier des liens indéniables. Ainsi, les insectes, qui aident la forêt à refaire son humus, naissent souvent dans les eaux d’un cours d'eau. Certains oiseaux, à qui la foret offre gîte et nourriture, freinent les populations de poissons, de grenouilles, de crapauds ou d'insectes aquatiques dont ils sont les prédateurs.
Les arbres et les plantes régularisent le débit des cours d'eau. Deux acres et demi de hêtres, par exemple, peuvent retenir jusqu'à 1 000 000 de gallons d’eau. Les arbres, encore une fois, empêchent le lessivage du sol par l'érosion, et protègent les cours d'eau contre l’envahissement et la surfertilisation par les éléments nutritifs de l'humus. Entre l'encadrement forestier, le rivage et le cours d'eau, il existe un échange continu qui lie ces éléments les uns aux autres.